Le musée : des modèles esthétiques pour l’industrie
Il existe un musée municipal dès 1833 mais c’est réellement en 1889, sous l’impulsion de Marius Vachon (1850-1928), que l’institution va devenir le musée d’Art et d’Industrie. L’objectif est de servir les industries du territoire, particulièrement de contribuer à la formation des ouvriers, dans l’esprit du South Kensington Museum fondé à Londres en 1851, devenu le Victoria and Albert Museum en 1899.
Si les développements techniques sont présentés, le musée d’Art et d’Industrie est avant tout le lieu de la diffusion des modèles esthétiques pour le plus grand nombre. La formation du goût doit permettre aux productions stéphanoises de concurrencer les objets suisses, allemands, britanniques et belges diffusés sur les stands des expositions universelles.
Comme à Lyon, l’enseignement de la fleur est une discipline à part entière enseignée à l’école municipale d’art, voisine du musée. Musée d’Art et d’Industrie, école d’art et écoles professionnelles forment au goût, au dessin, aux techniques de nombreux ouvriers, ouvrières et élèves pendant tout le 20e siècle.
Le design est l’héritage de ce creuset pédagogique porté par l’ensemble des institutions. Le musée d’Art et d’Industrie en est un maillon. Cette orientation a guidé et guide encore l’enrichissement des collections, soit comme modèles, soit comme productions des industries du territoire.